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60 Millions - Chrys Amègan (2023)

Pour une littérature de faits divers 

Pour une littérature de faits divers 

CHRYS AMÈGAN : POUR UNE LITTÉRATURE DE FAITS DIVERS

« Dans le monde littéraire, on est toujours curieux de voir un critique se risquer dans le champ de la création littéraire. Certains, le fouet haut, attendent ces moments de pied ferme, agitant la menace d’une confrontation violente avec la publication. Comme si, fumant de rage aux motifs que le critique littéraire n’avait pas porté au pinacle leurs œuvres dans le passé, ils allaient prendre leur revanche en devenant non un critique, mais simplement un bourreau. »

Ces premiers mots, écrits par Florent Couao-Zotti dans sa préface à Traces à venir du critique universitaire et écrivain béninois G. O. Midiohouan, me semblent justes pour constituer l’incipit de cet article consacré à 60 millions de Chrys Amègan. Car, les contextes de réception des deux œuvres se rejoignent, sauf que Chrys Amègan n’est pas un critique universitaire et n’en fait pas, en tout cas pour le moment. Mais faut-il le souligner, Chrys Amègan, avant 60 millions (œuvre individuelle), avait déjà participé à la publication de plusieurs recueils de nouvelles et de poèmes, ce que le grand public ignorait. Entre l’écriture créative et l’écriture d’appréciation (critique), Chrys Amègan se trouve juste au milieu, affecté par les deux.

60 millions est un recueil de 7 – comme sacré – nouvelles tantôt courtes, tantôt longues, riches tant au niveau thématique qu’esthétique. Inspirées des faits quotidiens de la société béninoise, les nouvelles du recueil traitent d’infidélité conjugale, de trahison, de grossesse en milieu scolaire, de violence sexuelle, de sexualité en milieu religieux, de condition de l’enfant, d’empoisonnement… Dans ce court article, nous proposons, d’abord, un résumé de chacune des 4 premières nouvelles ; ensuite un aperçu sur la sémantique du corps dans l’œuvre ; enfin une brève analyse des voix et de la construction narratives de l’œuvre.

La carte de la vérité

C’est la première nouvelle du recueil. Elle met en scène Lèlo, une jeune et belle femme, qui a très tôt vu ses études s’interrompre en classe de 3e du premier cycle des études secondaires, suite à ses nombreux échecs. Par chance ou par malheur, Lèlo a pu accoucher de trois enfants avant d’abandonner totalement sa scolarité. Trois enfants dont les différents pères ne sont pas connus. Trois enfants dont le ou les père(s) ne sont pas connus Lèlo se voit être expulsée de la maison par son père adoptif. Désespérée, abattue et démotivée, c’est sa rencontre avec Martin do-Santos, haut fonctionnaire de son État, dont elle devient la maîtresse, qui viendra lui redonner le sourire aux lèvres. Une nouvelle grossesse prend vie dans le ventre de Lèlo et Martin disparaît dans la nature. Lèlo a vécu la souffrance de la grossesse seule, sans soutien ni attention. Cependant, elle réussit à avoir la carte d’identité de Martin, La carte de la vérité, pouvant l’aider à au moins faire la déclaration de naissance et lui donner une identité juridique, dès l’accouchement. Erreur et malchance : la sage-femme chargée de faire la déclaration de naissance est une amie de Sessi, épouse légitime de Martin. Sessi a été informée de la présentation de la carte d’identité de son mari, Martin, par une autre femme à l’hôpital pour une déclaration de naissance. Martin, interpellé, accusé et menacé pour avoir fait des enfants hors mariage, a trouvé la meilleure idée (c’était aussi une mauvaise idée) de demander un test ADN, afin de prouver son innocence vis-à-vis du fait qui lui est rapproché : haute infidélité. Le jour de la réception des résultats du test ADN est marqué par la présence de Lèlo, de Sessi, de la sage-femme et de Martin do-Santos lui-même. Le docteur annonce :

‘‘ – […] Les analyses montrent que vous [Martin do-Santos] souffrez d’une séquelle d’orchite des oreillons doublée d’un problème d’hypogonadisme hypophysaire…
– Qu’est-ce que ça signifie en français facile, s’il vous plaît, docteur ?
[…]
– Avec cette anomalie génétique, il est impossible que vous puissiez ou ayez fait d’enfant dans votre vie. Ce qui explique naturellement qu’aucun des enfants dont nous avons reçu des échantillons cellulaires n’a d’ADN correspondant au vôtre. Je suis désolé.
Là, les regards devinrent du feu et se braquèrent tous sur une seule personne : Sessi. ’’ (C. Amègan, p. 53)

Vous l’aurez compris : ni le quatrième enfant de Lèlo, ni les enfants de Sessi épouse légitime de Martin, n’ont pour père Martin. L’homme infidèle se trouve perdu dans un labyrinthe d’infidélités. Comment Sessi, l’épouse légitime, a-t-elle fait pour avoir ses enfants, si son époux Martin n’est techniquement en capacité d’en faire ? Une chose est certaine : la carte d’identité va devenir la carte de la vérité…

Le cinquième mari

Le cinquième mari est une nouvelle dont le narrateur et personnage principal (autodiégétique) est un ancien Administrateur des hôpitaux, désormais à la retraite et pensionnaire dans une prison de son pays. Comment en est-il arrivé là ?
Après des années de travail, Papa Doto vit les dernières années de sa vie avec Pascaline Zankpotin, sa femme. Possédé et obsédé par l’amour de cette femme, il lui lègue la majorité de ses biens. Mais c’est ne pas connaître la femme. Pascaline Zankpotin a un deal avec son vrai époux : vivre en concubinage avec des hommes et les déposséder de tous leurs biens pour ensuite les tuer ou les jeter en prison. Deal qu’elle avait déjà réussi avec 5 hommes. Pendant ce temps, elle continue d’entretenir une relation sexuelle avec son époux légitime. Un soir, A. Gaétan le soudeur de Papa Doto, de passage pour remettre une grille de fenêtre à son client, surprend Pascaline Zankpotin en plein ébat sexuel avec un homme, autre que son client, que lui le soudeur, ne connaît pas. Pour lui faire garder le secret, les faussaires lui remettent une somme d’argent et une pomme, fruit qu’il consomme goulûment. Mais le fruit est empoisonné. Sous l’effet toxique du fruit consommé, le soudeur ne prononce que le nom de Papa Doto. Suspecté, Papa Doto est emprisonné et partage désormais la même cellule avec le cinquième de mari de Pascaline Zankpotin. La chute de la nouvelle ne manquera pas de vous ébranler, parce que nous ne vous avons pas tout dit…

La soutane fouineuse

C’est une nouvelle fantastique avec pour narrateur un objet anthropomorphique : l’auteur donne des caractères humains à une lanière, issue d’une simple peau de lion, afin qu’elle conduise la narration dans cette nouvelle. Et toute la surprise est là. Car le lecteur ne se rend compte de cela qu’à la fin de sa lecture, sinon tout porte à croire que c’est un humain qui parle, qui raconte. C’est un travail d’écrivain, de fiction. Dans le récit même, il est question d’un prêtre qui entretient une relation sexuelle avec Angélique, la Présidente du Groupement des Femmes Engagées contre Satan de sa paroisse. Non seulement la lanière accrochée à un mur dans la chambre du prêtre, est témoin de tous les ébats sexuels de son maître, mais elle a aussi servi à flageller l’époux d’Angélique lorsque ce dernier, à la recherche de sa femme, a débarqué sur la paroisse. La lanière, porteur de l’aspect fantastique dans cette nouvelle, a exercé une fonction testimoniale.

« 60 millions »

Il s’agit de l’histoire d’une jeune fille de 19 ans, à qui, son copain Constantin Mugabé vivant aux Amériques et rencontré sur Facebook, a envoyé une somme de 60 millions. Avant le retrait de l’argent, la jeune fille a pris le soin de se déplacer en Bénin-Taxi contre un tarif de 45.000 francs CFA ; Elle a sollicité les services de deux hommes de sécurité privée contre une somme de 200.000 francs CFA (soit 100.000 francs CFA chacun) ; Elle a fait des achats de sac et de robe d’une valeur de 372.000 francs CFA à crédit ; Elle s’est restaurée dans le Bar Restaurant Quickly contre une facture de 55.000 francs CFA, sur promesse de revenir payer après le retrait des 60 millions… Une fois à la banque pour le retrait Western Union, elle découvre que l’homme, son copain Constantin Mugabé n’est pas un Zimbabwéen, mais un béninois du nom de Zapu Zaputa N’Dimbélé. Aussi, la somme d’argent n’a jamais été envoyée depuis les Amériques mais depuis l’Iran. Et :

‘‘Converti en FCFA en ce temps de dévaluation sévère pour cette monnaie, les soixante millions de rials iraniens font exactement 3.265 francs ’’ (C. Amègan, 2023, p.127).

Elle s’est évanouie.

LA SÉMANTIQUE DU CORPS DANS 60 MILLIONS

Il faut entendre par sémantique du corps, le discours du corps dans le texte littéraire. Comme beaucoup de textes littéraires, africains et européens, la sémantique du corps a pris une place considérable dans 60 millions. Déjà dans la première nouvelle où le personnage Lèlo est décrit ainsi :

‘‘ Avachie par les successifs accouchements, elle avait perdu tout de toute sa saveur physique, de toute sa suavité et de toute sa prestance de Vénus qui enraidissait le pantalon des hommes à poche concupiscente […] ’’. (C. Amègan, 2023, p. 24).

Dans cet extrait, le corps du personnage Lèlo exprime une dysphorie et une insignifiance. Le discours de son corps présente un tableau déshonorant de sa personne et la place sous une valeur normale plaisante. A travers le discours de son corps, on lit sa situation sociale désagréable.

Ensuite, dans la nouvelle intitulée Cœur d’ange , le discours dysphorique du corps revient et met au premier plan la situation sociale du personnage :

“Un petit garçon en haillons, rabougri, avec des cheveux cassés et ébouriffés. Torse nu. Les yeux exorbités telle une grenouille souffrant de tabescence. Ses clavicules excellemment décharnées rappellent tristement ces gamins de Yémen broyés par le cœur sans cœur des puissances du monde ; […] ’’ (C. Amègan, 2023, p.140).

Cet enfant, dans la nouvelle, est une représentation de la misère que vit sa famille et son entourage immédiat.

Enfin, dans la nouvelle titrée La soutane fouineuse, c’est le discours d’un corps sous l’emprise de la violence que nous avons identifié. Il s’agit de la scène de violence dans laquelle l’époux d’Angélique a été flagellé devant sa femme :

‘‘ Je poussais de lancinants sifflements à rompre le vent. L’homme hurlait, mais recevait les coups sans arrêt. Sa chemise soyeuse ne me constituait aucune barrière. Aisément, j’entrais et sortais de sa chair, avec des lambeaux de sa viande, avec des échantillons de son sang, […]. L’homme vacille ’’ (C. Amègan, 2023, p. 110).

Là, c’est le corps souffrant qui exprime douleur et pitié, puisque passif et impuissant. A la lecture de la scène complète dans l’œuvre, le lecteur se rappelle l’humiliation et la mort violente de Bakari dans Un piège sans fin d’Olympe Bhêly-Quenum : La figure du colon dans la personne du prêtre missionnaire, et l’époux d’Angélique représente Bakari.
La représentation du corps dans le texte littéraire est porteuse de grands messages.

La représentation du corps dans le texte littéraire est porteuse de grands messages. Et il reste plusieurs autres angles sous lesquels la sémantique du corps peut être analysée dans 60 millions de Chrys Amègan.

VOIX ET CONSTRUCTION NARRATIVES DES NOUVELLES

La voix narrative, c’est la voix par laquelle le discours (perçu comme texte littéraire) est livré : c’est la voix qui raconte. Il peut arriver que cette voix soit multipliée. C’est une technique qui permet d’avoir plusieurs narrateurs, comme dans Reste avec moi (de la nigériane A. Adébayo). Dans 60 millions, non seulement nous nous retrouvons en face d’une narration partagée entre plusieurs narrateurs, nous nous retrouvons aussi en face d’un jeu focalisation complexe. Mais ce qui nous intéresse essentiellement ici, c’est la narration à la deuxième personne. C’est une forme de narration rare mais présente chez Michel Butor (dans Modification), chez Alain Mabanckou (dans Le commerce des allongés), chez Bernard Werber (dans Le livre du voyage) et chez Florent Couao-Zotti (dans Poulet-Bicyclette et Cie)… En effet, dans 60 millions, l’auteur passe rapidement d’un ‘’Je‘’ ou d’un ‘’Il’’ de narration à un ‘’Tu‘’ de narration. Nous observons un changement brusque de la voix narrative basée sur l’indexicalité, et le protagoniste devient dans ce cas, lui seul, le seul focalisateur et narrataire (celui à qui le narrateur s’adresse explicitement ou implicitement) du récit. En voici un exemple :

‘‘Miss Mamougo Géniale ! L’homme l’avait rencontrée il y a de cela vingt fêtes du vodun, au même endroit qu’il t’a rencontrée toi. A cette plage de Ouidah où tu contemplais les tsunamis de ta vie ; les mêmes qui t’ont conduite devant ce Hounnongan qui savait lire les étoiles. Tu te pleurais ; tu pleurais la bouse élastique qui empestait dans ta vie. Ton dégénéré de fiancé venait de te larguer. Les Ancêtres savent pourtant combien tu avais saigné pour l’avoir […]’’ (C. Amègan, 2023, p. 267).

Cet extrait n’est pas une réplique de personnage. C’est une narration. La spécificité ici, c’est cette facilité de l’auteur à passer d’un ‘’ Il ‘’ à un ‘’ Tu ‘’ de façon intercalée : c’est une subversion (nous y donnons un sens mélioratif), si nous prenons les narrations de la première et troisième personne comme une convention. A part la fonction de communication qu’exerce ce mode de narration (narration à la deuxième personne) , nous lisons aussi chez l’auteur, son envie ou sa volonté à parler, à adresser un discours (énoncé) à son personnage.

Parlant de la construction narrative, il faut souligner qu’il n’y aucune isochronie narrative dans 60 millions. La construction narrative de toutes les nouvelles repose sur une anachronie, dans laquelle chaque rétrospection a une fonction explicative et, quelquefois, rythmique. Les anticipations présentes dans les nouvelles par prolepse, brisent un temps soit peu, les effets de suspens entretenus par le narrateur. Cependant, elles ont une fonction prédictive.

A la fin de cet article, il est important pour nous de saluer le travail de l’auteur Chrys Amègan. Dans l’ensemble de ses nouvelles, il nous a replongés dans les faits quotidiens que nous vivons ou que nous observons les autres vivre : infidélité conjugale, grossesse en milieu scolaire, la condition de l’enfant, violence sexuelle, trahison, sexualité et religion, l’oisiveté… Il a fait une littérature de faits divers et son écriture, voulant peut-être beaucoup dire, manque un peu de précision. Un manque de précision qui n’enlève rien à la qualité des textes. Il en constitue même un aspect esthétique. Chrys Amègan est un talent pour la littérature béninoise. Les trois dernières nouvelles auxquelles notre article n’a pas proposé de résumés sont intitulées : Cœur d’ange, Bout de chair, La colère du soleil.

Sessi Roland KOVENON

Chrys Amègan, 60 millions
Editions Savanes du continent, Cotonou, 2023

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  1. Merci à Roland, pour cette belle analyse. Une précision tout de même : Lèlo n’a jamais été la maîtresse de Martin do-Santos. Mais peut-être de Martin Yakamin. Je dis « peut-être » parce que la nouvelle ne dit rien sur la situation matrimoniale de Martin Yakamin. Lèlo, dans ses pérégrinations amoureuses, a eu une liaison avec Martin Yakamin – qui n’est donc pas à confondre avec Martin do-Santos – mais est-ce une relation de maîtresse ? On ne saurait l’affirmer.

    Il y a donc deux Martin dans la nouvelle aux patronymes différents. Le premier s’appelle Martin Yakamin, frère de la secrétaire que le second, Martin do-Santos, le fonctionnaire, baise.

    C’est la carte de Martin do-Santos que Lèlo a retrouvée en fouillant l’appartement où elle avait ses habitudes sexuelles avec Martin Yakamin, lequel appartement appartient à la secrétaire, sœur de celui-ci, où elle gère également son patron, Martin do-Santos. C’est lors de leurs ébats que Martin do-Santos a perdu la carte…

    Le passage-ci le dit clairement :

    « Lèlo fixait Martin, comme deux ennemis enfin réunis sur un ring pour la vengeance finale. Elle se parla intérieurement. Elle se dit : « Donc, c’était toi ? Enfoiré d’infidèle. C’est bien fait pour toi. Je n’avais même pas bien remarqué ta tête sur la photo de la carte. Seul ton nom m’intéressait. Un do-Santos, c’est forcément un riche. En plus tu portes le même prénom que mon enfoiré d’enceinteur. Lui, c’est un Yakamin, un véritable Yakamin. Un vrai. J’aurais dû me douter que ce nom est synonyme du Diable. Tu ne pouvais pas bien tomber. J’avais besoin d’une honorable identité pour un de mes gosses. Enfin, pour une fois. Et te voilà, enfoiré de merde ! » »

    Merci. Et encore merci pour cette analyse.

  2. En effet, je viens de terminer cette première nouvelle et il y a une confusion sur les Martin dans la présentation faite par Roland. Il y a pas mal de choses à dire sur cette nouvelle. Sur la question de la femme et de la fourberie dont elle ferait preuve. C’est une vision intéressante, étonnante des moeurs ou tout le monde cocufie tout le monde.
    La confusion porte sur la question de l’identité. Qu’une femme décide d’affecter l’identité d’un inconnu, ou pour être plus précis d’un aguda, Do Santos, elle révèle sa vénalité.
    Chrys Amègan pose donc une question de fond. Mais il faut que je relise les subtilités de ce texte avec la question subliminale : les Béninoises portent-elles la responsabilité des maux de ce pays ? Bon, je continue ma lecture pour voir l’esprit des autres nouvelles.

  3. En effet, je viens de terminer cette première nouvelle et il y a une confusion sur les Martin dans la présentation faite par Roland. Il y a pas mal de choses à dire sur cette nouvelle. Sur la question de la femme et de la fourberie dont elle ferait preuve. C’est une vision intéressante, étonnante des moeurs ou tout le monde cocufie tout le monde.
    La confusion porte sur la question de l’identité. Qu’une femme décide d’affecter l’identité d’un inconnu, ou pour être plus précis d’un aguda, Do Santos, elle révèle sa vénalité.
    Chrys Amègan pose donc une question de fond. Mais il faut que je relise les subtilités de ce texte avec la question subliminale : les Béninoises portent-elles la responsabilité des maux de ce pays ? Bon, je continue ma lecture pour voir l’esprit des autres nouvelles. Gangoueus

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