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Mes poupées noires - Cécile Avougnlankou (2022)

Problématiques de la diaspora africaine, analysées depuis le Bénin

Problématiques de la diaspora africaine, analysées depuis le Bénin

Cécile Avougnlankou, Mes poupées noires, noires, (Théâtre), Béninlivres, Porto-Novo, 2022.

Cher Gangoueus,

Il faut laisser les femmes s’exprimer. Il faut les laisser parler parce que toute entreprise humaine sans femme est une entreprise vide. C’est pour ça qu’à l’Université Nationale du Bénin (aujourd’hui Université d’Abomey-Calavi), j’ai été le premier à créer le cours sur la Littérature féminine(1) pour porter aux étudiants la voix et les cris des femmes noires africaines laissés sur les pages. Tels sont, en substance, les propos du professeur émérite Adrien Huannou, le père de la littérature béninoise qui, en effet, a publié plusieurs travaux sur la littérature béninoise en général et sur la littérature féminine en particulier. Je te propose, cher Gangoueus, de te procurer un de ses ouvrages – le dernier en date portant sur Doguicimi de Paul Hazoumè, le plus grand roman béninois et premier grand roman négro-africain en langue française, il s’intitule Relire Doguicimi de Paul Hazoumè, publié à Ruisseaux d’Afrique, 2022 – pour en savoir davantage sur la densité de ce baobab précieux des questions de littérature. Il était, à l’instar du professeur Adamou Katangba de l’université Nazi Boni au Burkina Faso(2), présent au lancement de la pièce théâtrale Mes poupées noires, noires de Cécile Avougnlankou au Centre Culturel de Rencontres Internationales John Smith sis à Ouidah, la cité historique du Bénin. Pièce déjà jouée au même endroit et rejouée le samedi 7 janvier 2023 dans le cadre de la deuxième édition de la Foire Internationale des Livres d’Histoire et des Patrimoines d’Afrique et des Caraïbes organisée conjointement par le CCRI JOHN-SMITH et les éditions Béninlivres. C’est de cette pièce théâtrale, qui est la première signature de Cécile Avougnlankou, une dame géniale que tu connais très bien, que j’aimerais te parler. 

ASSUMER SA NÉGRITÉ.

Comme moi, tu sais sûrement que la diffusion d’un documentaire a transité récemment par France 2. Il s’intitule Noirs en France, une réalisation de la journaliste Aurélie Perreau et de l’écrivain Alain Mabanckou où l’on voit ce qui est appelé Le test de la poupée, test qui montre combien les préjugés ou les stéréotypes raciaux ont investi et assiégé la conscience des enfants noirs qui, même dans leur innocence, ont développé une aversion parfois inexpliquée à la couleur noire, au point de vouloir, déjà, transformer leurs cheveux en blanc quand ils seront grands. Si le test concernait aussi les adultes pour explorer leur psyché quant à leur statut de noirs, les résultats issus de celui des enfants noirs préférant la poupée blanche à la noire reste tout de même les plus éloquents quand on voit comment la société ou l’environnement immédiat a bataillé pour qu’ils aient une idée détestable de leur propre race.

S’assumer donc en tant que Noir et vivre sa négrité demeure malheureusement une problématique toujours actuelle dans la mesure où le racisme, outre la flagrance et la violence, s’habille également du manteau de la sournoiserie ou de la malice ; et ce, malgré le combat mené par les Senghor, Césaire et Damas à travers la Négritude. 

Cher Gangoueus, Cécile Avougnlankou semble s’inscrire résolument dans ce défi, dans l’assomption de cette problématique ou pour être plus précis, de sa négrité. Et son arme pour porter cette voix est ce texte-théâtre qui emprunte, comme nom de baptême et identité pour se révéler au public, un distique d’un poème de Damas : Mes poupées noires, noires. Ce poème, cité dans la pièce, à l’antipode des personnes interrogées dans Noirs en France et de toutes les consciences négro-africaines qui ont honte de leur statut de noir, est une réclamation, une revendication de la négrité et de tout ce qui s’y rapporte, d’où le ton injonctif dans ces vers qui crient, vocifèrent et qui, par l’absence de la ponctuation inaugurée par Mallarmé, coulent comme le flot d’un fleuve enragé pour exprimer le désir ardent d’une reconstitution de soi :

« …Rendez-les moi mes poupées noires
Que je joue avec elles
Les jeux naïfs de mon instinct
Resté à l’ombre de ses lois
Recouvré mon courage
Mon audace
Redevenu moi-même
Nouveau moi-même
De ce que hier j’étais
Hier sans complexité
Hier» 

La pièce de Cécile Avougnlankou est une recontextualisation et une réactualisation de ce poème de Damas. Elle résonne en donnant l’écho d’une Africaine qui hurle et encense son statut de noir et passe pour une Africaine représentante de tous les Africains culturellement perdus qu’appelle la voix des Ancêtres, que le sang ombilical enterré dans le tréfonds de leurs racines appelle ; c’est une pièce qui, telle la voix stridente de Césaire dans sa plume, se fait « liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir », cachot de crise identitaire dans lequel les pseudo normes de civilisation les ont incarcérés. C’est la voix des milliers d’Africains déracinés, non pas seulement de leur propre fait, mais aussi du fait d’avoir été happés par les assauts ou les éclaboussures culturelles qui pleuvent avec force et rage d’une mondialisation trop capitaliste sur le continent noir ; c’est la voix de ces déracinés, mais aussi de tous ces Négro-africains fiers qui s’assument, qui s’acceptent et qui n’ont jamais renié ou trahi leur identité, clamant et réclamant, par les cris du personnage principal, leurs « valeurs cambriolées, détruites, écrasées, diabolisées ». (p.47) Et Yêyimè, assommée par les inspecteurs dans le rôle de négrophobe, affirme :

« Je suis Noire et je l’assume. Je suis Noire, Noire africaine aux cheveux crépus. Je vous assure que c’est une chance que vous avez de voir une tête comme la mienne. » (p.88) 

La répétition insistante du qualificatif « noires » dans le titre devient claire. Car il ne s’agit pas d’un noir frelaté, décati ou d’un noir souffrant de vitiligo ou de corruption de quelque nature que ce soit, mais il s’agit d’un noir noir, véritablement noir, dans toute la beauté culturelle du terme. Le mot « poupées », au pluriel, devient donc une vaste métaphorisation des identités négro-africaines. La dramaturge y voit les cheveux crépus à valoriser au détriment des mèches brésiliennes ou indiennes, les prénoms indigènes à porter avec fierté et les panégyriques à déclamer, le Fa, science de divination, qu’il faut cesser de voir comme du satanisme ou de la sorcellerie, pour ne donner que ces exemples. Mais la question que la pièce pourrait soulever chez le lecteur est de savoir si vivre sa négrité doit se limiter uniquement à ces éléments de façade. La pièce elle-même répond à la question non seulement par l’onomastique, mais aussi par la kpintitude(3) de la conscience nègre d’un personnage dont le physique contraste avec tout.

L’ÉTERNELLE QUESTION DE L’IDENTITÉ AFRICAINE.

Le personnage principal de la pièce, Yêyimè, prénom de souche béninoise ancré dans la culture des langues du continuum Gbé (sawxègbé, gongbé, goungbé…), constituant un groupe prépositionnel par assemblage de la racine « Yêyi » signifiant « gracieuseté, gentillesse ou bienséance) et du morphème « mè » signifiant « dans », « par » ou « à travers ». Qui connaît l’auteure peut affirmer que c’est l’archétype personnifié de la dramaturge elle-même, non pas forcément par ses appellatifs dont le patronyme est une sévère mise en garde sémantiquement, mais surtout par son éthos ou par son habitus quotidien. Cécile Avougnlankou en effet, loin de toute flagornerie idolâtre, est l’une des épiphanies de la conscience nègre telle que Gontran Damas la définit au sens de « l’acceptation de ce fait, de notre destin de noir, de notre histoire et de notre culture ». On comprend alors pourquoi sa première œuvre littéraire renouvelle les questions négrologues jadis soulevées par les pères de la négritude avec la touche personnelle qui les met au goût du jour, invitant ainsi l’opinion à re-circonscrire l’épineuse problématique de l’identité noire, sans radicalité ni extrémisme aucun, afin d’éviter de sombrer dans ce que Amin Maalouf a appelé « Les identités meurtrières »(4). Raison pour laquelle la pièce, loin d’être dans une rupture aveugle avec les typhons culturels de l’Occident ou de promouvoir un certain ostracisme culturel, prône une identité-synthèse de ce qu’il y a de positif et d’humain dans le melting-pot de l’humanité sans, et c’est très important, pour autant oublier ses racines ni ce qui fait l’étymon de sa propre culture. Et la dramaturge l’illustre bien en prénommant la presque sœur de Yêyimè Ingrid, prénom occidental, ne signifiant rien dans la culture africaine encore moins celle béninoise, mais qui reste un prénom tout de même, comme Adrien, Jean, Carine ou Gaspard, et qui n’enlève rien à la béninité du personnage. Ingrid est une collègue et amie de Yêyimè. Si celle-ci déteste tous les artifices occidentaux pour se rendre belle, préférant rester elle, simple et sévèrement naturelle, Ingrid, par contre, est une championne des peaux décapées, « toute dépigmentée, le corps zébré de vergetures, un gros pendentif à l’image du Christ pesait à son collier et cette veste cintrée qui l’étouffait et qui, sous ce soleil, la faisait transpirer à grosses gouttes ». (p.57). Cette conversation menée avec sa copine au sujet des cheveux montre combien la dramaturge lui donne l’air d’une véritable extravertie : 

« INGRID 

(Elle va s’asseoir à l’écart puis un silence)

Avec cette tignasse ! Mais… tu ne comprends pas ? C’est ton inspection quand même ! Un moment unique. Il faut être chic, class…

YEYIME

Et mes cheveux ne font pas chics ?

INGRID 

Non ce n’est pas cela… C’est quand même un jour sérieux quoi !

YEYIME

Et mes cheveux crépus ne font pas sérieux ?

INGRID 

Je n’essaie pas de revenir sur un vieux débat avec toi. Mais quand même ! Je ne savais pas que tu étais sérieuse quand tu disais vouloir les garder ainsi. Pouf !

YEYIME,

avance vers le miroir et se mire, caresse ses cheveux, fait une moue au miroir puis refait face à son amie

Ne te fatigue pas. » 

                                                  (p.15 à 16.)

 

Mais le prénom d’Ingrid, son statut de « déracinée de ses origines par son physique et son allure » comme la pièce elle-même le dit à la page 12 la rendent-elles moins africaine ou moins nègre que Yêyimè ? Sinon, c’est quoi un Africain aujourd’hui ? L’africanité se définit-elle par la couleur de la peau, par le nom africain que l’on porte ou par le vodou que l’on adore, entendu que le vodou, en tant que pratique religieuse, fait partie des invariants culturels africains ? Autrement dit, lorsqu’on est un peuple qui a subi des siècles de colonisation et de traite négrière, est-on d’emblée un extraverti ou un déraciné quand on est porteur d’un prénom occidental ou quand on est chrétien ? S’il n’est pratiquement difficile pour personne d’identifier un Chinois, un Koweïtien ou un Indien, qu’en est-il d’un Africain ? Par quoi le reconnaît-on quand on sait qu’il y a humainement aujourd’hui des Occidentaux plus africains que les Africains eux-mêmes et des Africains qui n’ont rien d’africain ? Que dire d’Ingrid qu’on croit déracinée quand on la lit ou l’entend proférer avec vivacité ces mots :

« Je me suis certes laissé happer par le capitalisme, mais je suis d’ici et je vais le manifester. Je serai plus active au club pour dire à nos jeunes apprenants l’Afrique des fiers guerriers, je leur dirai la geste de Samory Touré, on leur parlera de la première Déclaration des droits de l’homme dans l’empire du Mali déjà dès 1222 avec Soundjata Keita. Tu imagines leur surprise et leur fierté de découvrir une telle vérité ? Nous leur apprendrons les différents articles de ces droits… on leur dévoilera Mansa Moussa le premier à avoir vu l’Amérique… Euh ! N’avons-nous pas déjà fait tout cela ? Je suis si excitée ! Il n’empêche qu’on peut y revenir, la répétition est pédagogique. Pendant que tu rempliras leur tête de poésie, je leur chanterai Nina Simone, je vais leur révéler Angela Davis, Myriam Makéba, Angélique Kidjo… je leur dirai Bêhanzin, Martin Luther King, je dirai cette Afrique-là avec Cheick Anta Diop, nous irons avec eux en Egypte, et plus jamais ils ne seront ignorants de leur histoire. S’il le faut, nous évoquerons Frobénius (…) » ? (p.100)

 

L’INTRIGUE ET LA SATIRE DES PRATIQUES SCOLAIRES

Par ailleurs, la nature polyisotopique de Mes poupées noires, noires s’exprime par le fait qu’en plus de s’intéresser aux thématiques relatives à l’identité noire au XXIe siècle, elle est également une satire, une énucléation des dictatures en milieu scolaire et des méchancetés gratuites que les enseignant(e)s subissent de la part de certains éléments du corps de contrôle, en l’occurrence des inspecteurs et des Conseillers Pédagogiques communément appelés CP. La scène en grande partie se déroule en effet en milieu scolaire avec des élèves dont le personnage est nommé Griot(e), un personnage aux fonctions plurielles qui joue aussi bien le rôle de narrateur ou narratrice, que de joueur ou joueuse. Les intrigues sont portées en tout par cinq personnages-acteurs : l’inspecteur Larigueur et son stagiaire Adan en plus des deux candidates Yêyi et Ingrid ayant subi une inspection en vue d’obtenir le CAPES, le plus grand diplôme professionnel de l’enseignement au secondaire. 

Les inspecteurs débarquent donc dans la classe de Yêyi, l’inspectent jusqu’au bout, contrairement à certains qui font le quart de la moitié du temps réglementaire. Le cours naturellement, comme tu as dû déjà le deviner, portait sur la Négritude. Yêyi assure, les apprenants réagissent bien, ponctuant le cours de leurs panégyriques et de leurs Faɖu de naissance. On sent le cours bien préparé et la démarche pédagogique bien menée avec des élèves qui crachent et respirent les valeurs de la Négritude. Vient maintenant le temps de l’entretien. Yêyi, ne trouvant absolument rien à lui reprocher, les inspecteurs l’attaquent sur son habillement, sur sa stature et sur ses cheveux crépus qu’ils qualifient de cheveux de broussaille et de bataille et ce, après lui avoir fait faire des va-et-vient interminables pour chercher gomme, scotch, gong, etc. À aucun moment, ils ne lui ont posé des questions sur le contenu de son cours ni sur son déroulement. Comme lors de ma soutenance où on me demanda d’expliquer ce qu’est que « le dilemme » alors que mon travail n’avait absolument aucun lien de parenté avec ce mot. Yêyi était humiliée et insultée parce qu’elle enseignait la Négritude et l’incarnait dans toutes ses dimensions aussi bien par son physique que dans sa classe. Il ne le savait pas certes, mais Yêyi était enceinte… Un extrait pour t’en donner une idée :

 

YEYIME

Bonjour messieurs.

ADAN

L’inspecteur vous a-t-il autorisé à vous asseoir ?

YEYIME,

 elle se lève précipitamment et s’excuse

Pardon messieurs.

ADAN

Votre fiche et votre carte d’identité s’il vous plaît ?

LARIGUEUR

Vous pouvez vous asseoir, madame.

ADAN

Votre cahier de textes.

YEYIME

Je vais le chercher. (Elle se lève, se dirige vers la classe. Quand elle se trouvait assez loin, les inspecteurs la rappellent.)

LARIGUEUR

Prenez votre sac nous ne sommes pas vos gardiens.

YEYIME, 

surprise, elle prend le sac

Excusez-moi. (Elle repart.)

ADAN,

la rappelle. Elle revient sur ses pas

De la craie, s’il vous plaît. (Elle repart.)

                                                        (…)

LARIGUEUR

Tu es bien informé, mon cher inspecteur. Voyons quels coups nous pouvons asséner à notre collègue qui s’y connaît si bien en retour aux valeurs ancestrales.

ADAN

Merci inspecteur. 

(À ce moment Yêyimè revient. Il fouille dans les papiers éparpillés sur la table, lève la tête vers Yêyimè tout essoufflée de sa précédente marche)

Vous n’avez pas prévu du scotch ? Allez en chercher. 

(Yêyimè se lève, prend son sac.)

LARIGUEUR

Vous pouvez laisser votre sac, nous ne sommes pas des voleurs. 

(Comme elle s’étonnait…)

ADAN

Nous attendons toujours le scotch.

                                            (p.60-65)

Ce qui m’amène à dire que toute personne devant passer un examen professionnel dans l’enseignement doit lire cette pièce pour se doper psychologiquement. Cette pièce est salvatrice. 

 

Chrys Amègan

 

(1) En 1994, il avait réuni et présenté des textes faisant un livre intitulé Anthologie de la littérature féminine d’Afrique noire francophone, publié à Abidjan ; puis publié en 2001 un essai intitulé Le roman féminin en Afrique de l’Ouest.

(2) Il était également présent, malgré son âge quelque peu avancé, à la finale de Miss Littérature 2022 qui eu lieu au Centre Culturel Chinois le 24 décembre 2022, comme je l’avais vu également au lancement de Reste avec moi à la libraire LBU à Cotonou dans le cadre des activités de la CENE Littéraire au Bénin que Cécile Avougnlankou coordonnait. Je signale que pour les quelques événements littéraires non inscrits dans un programme universitaire auxquels je participe, je n’y rencontre pas souvent d’enseignants-chercheurs en littérature, encore moins des professeurs titulaires de son rang.

(3) Néologisme issu du morphème « Kpin » signifiant dans les langues du continuum gbé « poids, lourd », le dérivé « kpikpin » signifie « valeur, importance ou force ». Kpintitude s’emploie donc pour apprécier la qualité supérieure ou la valeur ô combien importante d’une chose, de l’Homme ou d’un fait.

(4) Amin Maalouf, Les identités meurtrières, Grasset, Paris, 1998

(5) Signes cardinaux du Fa

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  1. Lu et aimé. Repsenser la question « nègre » sans xénophobie, sans racisme anti-blanc. Pari gagné? Félicitations à Chrys pour ce bijou qu’il nous offre. C’est toujours un plaisir de lire ses notes chroniques. Chapeau

  2. Très belle plume. Une analyse profonde sur une œuvre qui traverse le temps, remonte le temps, pour revenir nous saisir sur ce qu’il convient d’appeler l’épineuse crise identitaire. Le sujet et le cadre dans lequel il est inséré, on peut parler de perfection. Madame AVOUGNLANKOU vient de sauver beaucoup de lecteur et lance un exorcisme… Mes Poupées noires, noires c’est l’Afrique, c’est un souffle nouveau pour Césaire, Senghor et Damas! C’est une thérapie de la société africaine et des pratiques meurtrières. Une thérapie de la méchanceté gratuite et de l’aigreur… Merci à la dramaturge!

    Chrys Amègan, je te dois un litre de bissap. Tu passes chercher quand tu veux.

  3. Majestueuse plume. Beninlivres et toute la littérature africaine te remercie pour la délicatesse avec laquelle tu ouvres chaque livre qui se met devant le miroir de tes pensées. Cet ouvrage est vraiment un chef-d’œuvre. Bravo à Madame AVOUGNLANKOU.

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