Houénou Kowanou, Le Colonel Zibotey (Roman), Laha Éditions, Cotonou, 2015, 359 p.
Cher Gangoueus !
D’abord, il y a Doguicimi de Paul Hazoumè, le plus puissant des romans béninois qui soit, à tous les niveaux. Puis, il y a Un piège sans fin, le roman à thèse du patriarche Olympe Bhêly-Quenum qui expose l’absurdité et tout le cactus de la vie à travers un héros quelque peu aristotélicien et enfin, vient Le colonel Zibotey de Houénou Kowanou, dont le dénouement à l’antipode d’Un piège sans fin et de toutes les oeuvres où l’on veut montrer le fatalisme et le tragique de l’existence, signe une note d’espoir dont l’humanité a cruellement besoin.
Cher Gangoueus,
C’est un roman que je trouve extraordinaire, pas du point de vue de l’histoire racontée, mais du point de vue de la construction de ladite histoire ou de la structuration du texte. C’est tellement bien bâti que tu te demandes comment l’auteur en est arrivé à cette architecture scripturale, combien d’années lui a pris ce maestro d’organisation qui rend une histoire si banale si époustouflante. Le génie inclassable de la narratologie appelle au génie du lecteur qui, en définitive, doit lire le texte, non pas comme on lit un journal ou un billet touristique, mais comme un texte exigeant toute son attention, toute sa concentration pour mettre chaque pièce narrative, chaque micro-récit à l’endroit, à sa place, en trouvant dans cet éparpillement de mots le répondant de chaque élément afin de reconstituer lui-même l’histoire et ainsi, savourer la sagesse narratologique mise en place par l’auteur et jouir puissamment du texte. L’auteur n’écrit donc plus, ou alors il écrit de manière à ne plus écrire, il sème juste les ingrédients dans une délinéarisation savante afin que le lecteur lui-même, à partir desdits ingrédients, cuisine sa soupe textuelle comme il se doit pour égayer les papilles littéraires de son palais. Ce génie, à mon sens, s’appelle « respecter le cerveau du lecteur ». Il exclut d’emblée les partisans des textes plats, linéaux, fades, tel un chlorure frelaté qui ne peut même pas chatouiller un lombric arrogant.
Chez nos auteurs ici, Daté Atavito Barnabé-Akayi est le maître de cette technique. Son recueil de nouvelles L’Affaire Bissi, il y a mieux que la neige, l’illustre bien. On comprend donc pourquoi il a soutenu la publication du roman de Houénou Kowanou chez LAHA Éditions (2015) après l’avoir publié dans sa maison d’édition Plumes Soleil en 2013.
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Le roman s’étale sur le parcours de quatre personnages fondamentaux :
Nicolas est un instituteur sauvage, un rustre, un goujat d’une sévérité métallique. Il bat sa femme comme on bat le zinlin chez nous et régente sa famille avec une autorité d’enfer et une philosophie ascétique. Sa présence est une asphyxie pour sa maisonnée. Sa vie est illustrative du caractère mythologique de l’existence et conforte la thèse éckiste selon laquelle notre vie actuelle serait le résultat d’une succession infinie de métempsychoses où nos caractères, nos agissements dans l’actuelle dimension, fatalement, sont sous la gouvernance des précédentes vies menées. Nicolas, en effet, est le fruit d’une union désapprouvée ; désapprouvée pour n’avoir pas suivi les normes communautaires de sacralisation des liens conjugaux. Son père avait manqué de doter sa mère, et la mère, au nom de l’amour, avait suivi le père sans les bénédictions de la famille. C’était donc un mariage d’affront, un mariage rebelle comme on le lit à la page 146 du livre quand, au banc des accusés dans sa belle-famille, le vieux Sorry, dont le nom fait déjà mea culpa pour aplanir les reliefs de conflits, lui conte la genèse de sa vie dans un sermon terriblement cinglant :
« Sais-tu que ton père n’a pas fait connaissance de ses beaux-parents avant d’embarquer ta mère ? L’amour est l’essentiel, disait-il. Il avait les moyens, mais n’a pas payé la dot. Ta mère, sous prétexte d’amour, l’a rejoint. Pire il a refusé de se soumettre à toutes démarches de régularisation ». C’est de cette union que naîtra Nicolas sous l’incarnation d’un homme qui « se faisait appeler la vipère. Il était méchant. Il avait du plaisir à nuire aux autres. Tout ce qui est mauvais dans la vie, c’est ce qu’il s’appliquait à faire ».
Kowanou montre ainsi le danger pour les couples à s’unir contre vents et marées, au seul nom de l’amour. La valeur axiologique de l’œuvre s’exprime déjà là, en cela que nous sommes dans le contexte africain où les questions de mariage ne relèvent pas uniquement d’une affaire de deux personnes, de deux conjoints, mais concerne aussi leurs familles respectives et fondamentalement leurs ancêtres, ceux par qui l’on sacralise et scelle l’union des deux familles par le mariage des deux conjoints. Nicolas est le produit de la transgression de cet impératif. Sa violence, sa rugosité irrationnelle, sa stérilité de naissance (qui sera soignée plus tard) et la destruction de sa propre famille en sont les conséquences.
Toutefois, contrairement à la Bible où le péché adamique inocule le travail (au sens punitif), la mort et la douleur d’enfantement à toute l’humanité, le roman de Houénou Kowanou semble prôner que le fils n’a pas à subir les conséquences des péchés de ses géniteurs. C’est pourquoi Nicolas, comme la justice l’entend, bénéficiera d’une seconde chance. De la bouche de celle qu’il croyait être sa fille biologique, il apprendra que sa stérilité est « soignée » et que la femme qu’il avait tout le temps bastonnée, puis chassée avant de se faire discipliner par le vieux Sorry, est enceinte et ne lui donnera pas un ni deux, mais trois garçons. Le sexe qu’il cherchait depuis et pour lequel il frappait sa deuxième femme : Judith. La première ayant déjà pris le large depuis.
Ensuite vient Lorry. La narratrice principale. Elle est ce qu’on perçoit dans les familles africaines comme l’enfant sauveur. Celui ou celle qui devient le pivot, la vitrine, la colonne vertébrale de la famille. Elle symbolise la bravoure, l’altruisme, l’humanisme. Tout le contraire de son père Nicolas pour qui elle était l’enfant-plaie, l’enfant-teigne, et qui donc, pour protéger son égo et son autorité, se débarrasse d’elle en l’envoyant dans une école d’infirmerie de régime internat. Une punition pour lui avoir désobéi en allant à la rescousse d’une voix qui hurlait dans le ventre de la nuit, appelant au secours dans une atmosphère d’épouvante. Mais le bonheur est tel qu’il n’attend parfois que la sève de certains malheurs pour naître. De cette punition, par ce rejet, Lorry va devenir la pierre angulaire, le détergent ultime, la clé de régénérescence d’une famille cancéreuse à la naissance et nécrosée. C’est elle qui, par sa formation d’infirmière, révèlera à Nicolas pourquoi sa femme, sa mère en l’occurrence, était incapable de lui donner un garçon. C’est ainsi qu’elle apprendra elle-même qu’elle n’était pas la fille de Nicolas, mais d’un certain Tino, cultivateur, avec qui sa mère, quand elle était sur les bancs de l’école, juste avant de rejoindre son père, avait eu des relations intimes sous un arbre, dans un champ, lors d’un groupe d’étude à deux. Tino, dans le temps, voyou, avait refusé la grossesse. Judith avait donc rejoint Nicolas avec une enfant dans le ventre, sans que celui-ci ne le sût. C’est cette nouvelle qui sonnera le glas de la désintégration de la famille de Nicolas.
Nous sommes donc dans un mélodrame conjugal où Houénou Kowanou montre la nocivité d’un mensonge, d’une vérité tue, dont on a fait le socle de la construction d’une famille. La leçon est facile à inférer : toute relation solide doit s’enraciner dans la transparence, dans la vérité installée comme ciment.
La suite du parcours de Lorry relève de la métaphysique. Du fatum. Fiancée à un jeune officier militaire, elle épousera un Blanc très riche, PDG d’une clinique ultra moderne ; elle mènera une vie conjugale de cinq ans et demeurera pourtant vierge. Intacte. Elle connaîtra la viduité. Parce qu’elle n’était pas une fille ordinaire, ne l’a jamais été ; parce qu’elle était une reine, une reine qui s’ignorait, parce que comme l’époux qui lui était destiné, elle devait connaître son odyssée avant le jour J, avant d’être digne de lui, avant le jour de sa consécration. Et le Fa, s’adressant à ses parents, avait été clair à cet effet :
« La fille de Judith est une reine (…) Avant de trouver son homme de commandement, elle va connaître un mariage raté ? Ce sera l’étape du prince charmant parachuté par l’aigle. Ne vous opposez jamais à ses aventures sentimentales. Elle ne se trompera pas. » (p.153).
Et c’est ce qui est advenu. Oui, il y a des gens qui ne choisissent pas leur vie. C’est la vie qui les choisit ; une vie rectiligne, toute tracée, qu’ils sont contraints de suivre, d’observer, qu’ils le veuillent ou non. Lorry est l’un de ces personnages qui appuient encore une fois l’épineuse question du destin : l’homme est-il maître de son destin ou c’est le destin qui l’instrumentalise ?
Je te parle maintenant de Norou. L’autre femme omniprésente dans l’œuvre. Elle est l’archétype des femmes sans dignité, sans morale, sans réelle compétence, qui exhibent leur corps pour s’incruster dans les bonnes grâces du patron. Elle est l’opposée de Lorry comme Nathalie l’est pour Virginie dans La secrétaire particulière de Jean Pliya. Officier militaire, elle connaît la densité des poils pubiens du Colonel jusqu’au jour où elle découvre que celui pour qui elle a toujours écarté ses jambes était en réalité son père.
Le personnage de Norou, dans ce roman, pose la fondamentale question de la responsabilité de la femme dans les transactions sexuelles, non seulement celle du consentement, mais aussi celle relative à la limite dans l’exécution des ordres dans l’armée. Norou était la coqueluche du patron en lui servant de vide-couille. Nulle part dans le roman, elle ne s’en est offusquée. Elle aimait manifestement la compagnie du patron, en jouissait et a même obtenu une promotion pour cela. Doit-on encore parler d’abus ? Le consentement de la subalterne est-il sujet à une remise en cause ? Voilà les questions féministes que le roman pose. Mais il est à souligner que l’indignité de Norou n’est pas son seul super pouvoir. On la voit également comme la conscience du colonel, l’arbitre vertueux de sa conscience de toxicité, celle qui lui rappelle son humanité et l’existence dans ce monde de quelque chose qu’on appelle le bien. Cela te donne une idée du prochain personnage que je m’apprête à décortiquer. Ce personnage est la preuve que le méchant a toujours la voix du bien en lui, qui lui parle, mais qu’il refuse d’écouter.
Le Colonel Karimi Zibotey, le personnage qui a donné son nom au roman, est l’incarnation du Mal. Littéralement. Il ne fait pas du mal. Il est le Mal. Le Mal qui sévit, qui s’assume, qui tue, massacre, qui détruit des vies, des fonctions, des foyers et qui jouit de les avoir détruits. Et comme des contraires qui s’annulent, il n’existe pas sans le Bien, lequel, ici, est incarné par Tobi, l’autre personnage capital de l’œuvre, dont la bonté et la bienveillance relèvent du christique. Le Colonel est comme un Terminator obnubilé par Tobi, son John Connor à détruire, qu’il s’ingénie à détruire. Mais le jeune homme innocent qu’il a érigé en ennemi à anéantir est inexorablement propulsé vers des sommets plus élogieux à chaque tentative d’action nuisible contre lui. Ce qui, décidément pour lui, l’enrage davantage et le renforce à le détruire.
Tobi, comme Norou, est un officier militaire dans le camp que le Colonel dirige. Son seul péché est d’avoir fait la guerre en Europe et d’être revenu avec des médailles. Le Colonel le voit donc comme une menace pour sa position de chef dans le camp, lui qui n’a juste que le BEPC obtenu difficilement. Pour le détruire, il le jette et le maintient au gnouf pour des motifs fallacieux, tente de lui arracher sa fiancée, Lorry. La jeune femme refuse. Il lui bousille son travail en usant de son influence pour la faire licencier. Pour avoir la paix, l’officier démissionne après avoir subi une tentative d’assassinat ourdie par le Colonel contre lui. Le général État-major, aux oreilles de qui sa vendetta contre un officier subalterne était parvenue, a été assassiné, lui et toute sa délégation, pour avoir essayé une médiation de paix entre lui et Tobi. Le général n’était pas venu dans le camp uniquement pour cela. Il était également là pour l’informer des soldats ayant obtenu une promotion. Tobi était sur la liste. De même que Norou et lui-même le Colonel qui devaient passer au grade de général. Pour nuire à Tobi, il fait assassiner le général qui, par ailleurs, était son ancien camarade de classe, sacrifiant ainsi sa propre promotion.
Après sa démission, le jeune officier avait rejoint sa belle-mère dans le village de celle-ci. Zibotey le poursuit et massacre presque tout le village qui, pour lui, refusait de lui révéler où était son ennemi frontal. Tobi, en effet, avait disparu sans laisser de trace. Même Lorry, sa fiancée, ne savait dans quelle géographie il s’était réfugié. Jusqu’au jour où, six ans après, une mission d’acquisition des armes fait voyager le Colonel en Europe en tant que ministre de la Défense. Oui, comme le dit Kourouma :
« Le destin n’a jamais surpris ceux qui en permanence sont dans des sacrifices sanglants. Le malheur les évite. Sur leur chemin, ce ne sont pas sur les cailloux de la déveine qu’ils butent, mais sur de l’avantageuse chance ».
Le Colonel n’avait qu’une chose en tête : trouver une entente avec le négociant européen et détourner les fonds massivement. À l’arrivée, il découvre que le négociant n’était personne d’autre que son ennemi juré : Tobi. Sa colère atteint le paroxysme. Norou, qui avait accepté de faire partie du voyage pour protéger son mariage (elle avait fini par démissionner elle aussi, s’était mariée à un enseignant. Le colonel avait menacé d’inventer une histoire pour foutre son mari en prison si elle ne l’accompagnait pas) tente de le raisonner :
– Mon Colonel, je t’invite à faire un constat : plus tu opprimes Tobi, plus il monte. Cesse donc de le persécuter !
– Tobi est un enfant toxique ; il m’a infligé un penalty verbal magistral. Je n’ai pas fini avec lui, crois-moi.
– Tu veux l’envoyer alors dans un paradis meilleur !
– Au paradis, on ne devrait s’enfermer entre quatre murs ! Je ne l’envie pas, remarque. Chacun reste dans son couloir. Merde… Merde. Ce garçon est un intraitable pachyderme.
– Tu as déjà attenté à sa vie un paquet de fois. Tu devrais tirer leçons de tes échecs envers lui.
– Tu ne comprends rien. Les héros ne tardent pas à devenir zéros ; il suffit d’une petite erreur de lecture. Je n’ai pas encore échoué complètement. J’ai au moins contribué à le bouter hors du Zimey. S’il était au pays, peut-être que ma situation aurait été pire. C’est vrai, il faut savoir reconnaître la force de l’ennemi.
– Ah ! Tobi est fort ? Dis-le plus haut ! Tu en seras soulagé. Tobi est plus fort que Zibotey ; répète-le à chaque instant et tu éviteras les affrontements. Quand il est impossible de gagner la guerre, on négocie la paix. Aujourd’hui, tu as raté une belle occasion de faire la paix avec lui.
– Moi, négocier la paix avec qui ? Cette andouille qui m’empêche d’empocher un million dans un marché de milliard ! Il m’a offensé. Il a dépassé les bornes. Je te promets que je vais le faire descendre au Zimey dans les tout prochains mois. Il aura de mes nouvelles sous peu. Il sait : en combat rapproché, il est faible. Il est trop petit devant moi. (p. 198).
Le Colonel aurait dû écouter la voix du Bien. Il ne l’a pas fait. Et son obsession de détruire Tobi sonnera sa déchéance : il va apprendre que la fille qu’il a toujours exploitée comme objet sexuel au point de la faire démissionner de l’armée était en réalité sa propre fille. Chez nous, on dit :
« Quand tu fais le bien, tu le fais à toi-même. Et quand tu fais le mal, tu le fais aussi à toi-même ».
Il apprend la nouvelle de la bouche d’une femme à l’article de la mort à qui il rend visite, par nostalgie, lors d’une tournée d’inspection au Nord du pays ; une femme qu’ilelle avait violée le jour de son mariage. Le futur marié s’était suicidé pour avoir surpris la scène du viol. L’incident disloqua les parents de la jeune mariée. De ce viol, la femme tombera enceinte pour donner naissance à Norou, laquelle, elle aussi, apprenait la nouvelle ce jour-là. Le crime était perpétré des années plus tôt, quand Zibotey était en formation militaire dans cette région du pays.
Il sort de là sans vergogne, indifférent, et une fois à l’hôtel, apprend qu’il n’était plus ministre de la Défense. De retour à la vie civile, il change de fusil d’épaule : conquérir la régence de sa tribu en faisant assassiner le prince qui viendra prendre le trône, le roi étant mourant. Il contacte un charlatan qui lui donne de quoi gri-griser le jeune prince en exil dont toute la tribu attendait le retour. Une poudre conçue contre le prince à répandre au seuil du portail où le prince devait passer. Il fait l’opération trois fois mais le piège à chaque fois est traversé par un sexe féminin. Ce qui, selon le charlatan, annule l’effet du grigri. Le pouvoir de la femme dans l’ésotérisme ! Comme effet secondaire, Zibotey commence à ne plus sentir ses pieds. Il finit paralysé et, à la fin, se donne la mort pour ne pas assister à l’apothéose de l’ascension sociale de son ennemi Tobi. Celui-ci, après avoir subi la mendicité, la cécité et même un meurtre involontaire, avait retrouvé le chemin de chez lui et fut couronné roi. Lorry, sa reine qui s’était révélée lors d’une cérémonie de scarification des nouveaux membres de la tribu, l’attendait déjà sans savoir que c’était son premier fiancé qui était ou deviendrait son roi. Puis, trois ans après son retour au pays, après les postes de conseiller à la présidence et ministre, Tobi fut élu Président de la République. ( p. 359).
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Ce roman est le plus puissant qu’il m’ait été donné de lire après Doguicimi et Un piège sans fin dans l’espace littéraire béninois. Je suis insatisfait de ne l’avoir présenté que si sommairement, tant il reste des choses essentielles à dire pour montrer sa kpintitude : le tribunal des vieux sages illettrés au village qui règlent entre autre les conflits conjugaux par exemple, on découvre qu’ils sont plus experts, plus efficaces que tous les avocats de Harvard en droit de famille réunis ; la sacralité de la femme veuve, les failles de la médecine moderne face à des maux d’origine mystique ; la problématique du minage des femmes mariées (il y a deux cas hyper éloquents dans le roman) ; la présence impensable des plans à trois dans le lit royal ; la présence, en pleine monarchie, d’un conseil de discipline pour discipliner le roi quand il en vient à prévariquer ; la jalousie mélodieuse des femmes ; la légende des Kpotons, la tribu des personnages principaux, leurs us et coutumes ; la puissance du Fa, etc. Plein d’aspects que j’aurais voulu aborder, analyser, mais que je te laisse découvrir par toi-même en lisant le livre. Tu pourras l’obtenir facilement si tu contactes ton ami Daté en vue de posséder toi aussi la mine d’or que constitue ce roman.
Merci et, à la prochaine !
Ton ami, Chrys Amègan, depuis Akpro-Missérété, Bénin, en écoutant « Haladja » des Frères GUEDEHOUNGUE.
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Un bonheur de lire une critique dans la familiarité, dans le singulier registre de Chrys. Et surtout de lire sur la littérature béninoise. Merci à tous ceux qui rendent possible la chronique.